papillons

Originaire de la Côte-Nord, la nature a toujours été pour Karine Gosselin une source d’inspiration inépuisable, un gouffre sans fond de formes inusitées, de textures riches et uniques et de couleurs aguichantes. En fille de ville qu’elle est devenue, elle tente parfois de combattre cet instinct et de troquer la fluidité pour la géométrie urbaine et linéaire, mais l’appel des formes organiques et irrégulières se manifeste toujours plus fort ensuite, jusqu’au bout de ses doigts d’artiste.

Chacun de ses choix esthétiques transpire l’Art Nouveau, cette époque marquante de l’histoire qui l’a frappée de plein fouet alors qu’elle était étudiante, par la découverte du joaillier-verrier René Lalique. Ses pièces fascinent par le métissage des matières nobles et composites, par l’ajout de couleurs autres que celles des métaux ainsi que par la rencontre de plusieurs formes et techniques.

Quand la femme se pare, c’est tout un petit monde de grâce qui s’offre à elle, la sensation grisante d’une sensualité qui s’éveille, le désir de plaire à l’autre, mais d’abord à elle-même, et Karine a toujours cet espoir enfoui que chacune d’elle retrouve en son art un soupçon de ce qui l’habite : le plaisir et le privilège d’être femme.

Ci-dessus: triptyque de bagues sculpturale, argent sterling, bronze, gel photodurcissant, feutrine, pierre verte